Dans le cadre de l’élaboration du rapport bilan 2019- 2020 pour le suivi de l’intégration de la parité dans les politiques publiques, l’ONP encadre les cellules genre des 33 Ministères du Gouvernement dans la collecte de données sensibles au genre et dans la mise en œuvre des projets et programmes. Pour ce faire, plusieurs séances d’échange se sont tenues avec 27 ministères depuis le mois de décembre 2020. En raison des mesures restrictives imposées par la COVID-19, la dernière rencontre s’est tenue le jeudi 21 janvier 2021 avec 6 ministères via la plateforme Zoom.

L’encadrement qu’apporte l’ONP aux ministères dans la collecte de données qui renseignent sur le genre est conduit dans le cadre d’un processus participatif. D’abord, un diagnostic est fait sur le rapport précédent (Rapport bilan 2017-2018) et les leçons apprises. Les enseignements tirés permettront d’améliorer le rapport en cours d’élaboration.

Ensuite, le canevas du projet de collecte d’informations pour l’élaboration est partagé avec les cellules genre des ministères. Dans ce canevas figure la liste des principaux indicateurs pour chaque secteur suivant les programmes définis par le Document de Programmation Pluriannuelle des Dépenses (DPPD) 2020-2022. Ces indicateurs de genre tentent de mesurer les changements qu’il y a eu en ce qui concerne la situation des rapports femmes-hommes dans chaque secteur d’activité.

Enfin, l’équipe de l’ONP et les cellules genre procèdent à l’analyse de ces indicateurs du DPPD pour donner des explications sur les facteurs pouvant déterminer l’atteinte ou non des objectifs fixés.

Les Documents de Programmation Pluriannuelle des Dépenses visent à mettre en place un cadre adéquat de performance et de budgétisation devant permettre aux différents services des ministères d’opérationnaliser leurs politiques de développement de façon optimale.

Pour Monsieur Yankhoba SAGNA, Consultant auprès de l’ONP chargé d’encadrer les cellules genre des ministères dans la collecte de données pour le Rapport bilan, « il est important que le genre soit pris en compte dans la phase de programmation précédant la budgétisation. En effet, il existe des limites dans la prise en compte de l’égalité dans l’élaboration des indicateurs de genre des DPPD. Cette situation empêche aux cellules genre des ministères, souvent peu outillé dans ce sens, de collecter des données sensibles au genre pour alimenter les DPPD. »

Les participants se réjouissent de cet encadrement fournit par l’ONP et souhaitent que le partenariat continue.

« Nos capacités dans la prise en compte genre dans la planification et le suivi des politiques ont été renforcées grâce à l’ONP. Cet accompagnement nous permettra produire des données fiables et de désagréger nos indicateurs pour une meilleure prise en compte du genre dans nos politiques. Les femmes représentent plus de 52 % de la population, leur non prise en compte dans les politiques publiques est un frein à notre développement. » souligne Madame Fatou Seck Mboup, membre de la cellule genre et point focal genre de la Direction d’étude et de la planification du Ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises, après avoir participé à l’exercice.

Pour une meilleure prise en compte des besoins des femmes dans les politiques publiques, l’ONP a introduit une innovation dans le rapport bilan 2019-2020. Il s’agit de l’intégration des réformes judiciaires et des textes réglementaires qui ont influencé positivement et ou négativement l’intégration du genre dans les politiques publiques.