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REPUBLIQUE DU SENEGAL

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PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

OBSERVATOIRE NATIONAL DE LA PARITE

Saly-Portudal (Mbour), 14 août (APS) –Le secrétaire exécutif de l’Observatoire national de la parité (ONP), Abdoulaye Diop, a souligné mercredi, l’importance des données statistiques dans la mise en œuvre des politiques de développement.

« Pour une meilleure mise en œuvre des politiques de développement, il faut nécessairement avoir une bonne production de données statistiques. Sans de bonnes statistiques, on ne peut pas faire de bonnes politiques », a notamment dit M. Diop.

« Si on a les bonnes statistiques, on peut développer des politiques économiques pour tirer la frange de la population la plus défavorisée. C’est d’ailleurs ça l’esprit de la parité », a-t-il fait valoir.

Abdoulaye Diop intervenait à l’ouverture d’un atelier de formation des corps professoraux de statistiques en concepts et techniques d’analyse genre.

La rencontre est organisée par l’ONP et l’Ecole nationale de la statistique et de l’analyse économique (ENSAE) dans le cadre du Programme d’appui aux producteurs et utilisateurs de statistiques de genre (PAPUSG).

« Au niveau de l’ONP, chaque année nous produisons » un rapport pour le chef de l’Etat sur l’état de la parité au Sénégal, a-t-il rappelé.

« Dans cet exercice, depuis plusieurs années, nous sommes confrontés à un problème de collecte des statistiques genres, c’est-à-dire par lesquelles on peut établir la participation des femmes et des hommes au développement », a-t-il expliqué.

Il a fait état « d’énormes difficultés » pour « rassembler ces statistiques, parce que les producteurs de statistiques ont des limites ».

« Nous travaillons essentiellement avec les cellules genre des ministères et celles en charge de la planification. Mais on se rend compte aussi qu’il y a des limites. Et dans le cadre du PAPUSG, nous envisageons de former ces relais pour la production de bonnes statistiques », a fait savoir M. Diop.

A travers ce programme, les parties prenantes veulent réduire les écarts et les déséquilibres dans le cadre de l’égalité homme-femme, notamment sur les plans politique, social, économique, etc., a indiqué le secrétaire exécutif de l’ONP.

Il a ajouté qu’au plan politique, « un mécanisme de correction » est mis en place à travers la loi sur la parité, pour permettre une plus grande participation des femmes au plan politique.

« Avant, le taux de participation des femmes tournait autour de 15-20% et moins dans certaines institutions. Aujourd’hui, ce taux avoisine les 45-50%. Cela veut dire qu’on a pu corriger les écarts », a signalé M. Diop.

Pour le directeur de l’ENSAE, Abdou Diouf, cette formation de quatre jours va permettre de sensibiliser et d’imprégner les formateurs aux concepts et techniques de collecte de données liées à l’approche genre, première étape d’une analyse pertinente.

« Il s’agit d’abord d’élargir les connaissances partagées à travers des ateliers de dissémination, ensuite de prendre en considération cette problématique dans la conception des curriculum de formation au sein des écoles et universités en charge de la formation statistique et de l’analyse économique et financière », a-t-il expliqué.

ADE/OID/ASB